Coeur de Régiment de La Légion Etrangère Larzac – La Cavalerie

La treizième demi-brigade de la Légion Etrangère est riche d’une histoire glorieuse qui s’est construite au fil de l’Histoire de notre pays. Ce projet, situé à la Cavalerie, vise à construire, ou plus précisément à reconstruire le cœur de vie de ce régiment mythique.

Ce dessein trouve sa place dans un environnement caractéristique et singulier qu’est celui du Plateau du Larzac, tout en relevant le défi de la sobriété énergétique. L’insertion dans un site aussi caractéristique ne peut se faire sans se pencher sur ce qui en fait sa singularité. Que ce soit son paysage, ses matérialités, son climat, sa végétation ou encore son architecture, les Grands Causses ne manquent pas de particularités sur lesquelles s’appuyer pour la conception d’un projet d’architecture.

L’architecture choisie est simple, ordonnée, permettant ainsi d’appuyer le caractère orthogonal de la composition du projet sans prendre le pas sur les qualités paysagères du site et de son aménagement. Les façades sont symétriques, afin d’accentuer la rigueur propre aux constructions militaires, et contrastant ainsi avec le caractère plus libre de la topographie typique du Larzac et de la forêt de pins en fond de scène. La place d’armes et plus précisément la voie sacrée sont au cœur du dispositif.

Dans l’axe de celle-ci, le Poste de Commandement trône et préside au dispositif. Les bâtiments d’hébergement quant à eux, bordent la place d’armes sanctuarisée, et viennent se répondre tels des échos à l’appel du rassemblement.

Chaque bâtiment d’hébergement est conçu comme une unité autonome avec sa façade sur « rue » qui fait face au poste de commandement et sa façade « jardin » qui s’ouvre sur la zone de rassemblement et sur des espaces et sous espaces privilégiés. Chaque compagnie bénéficiera ainsi d’un lieu extérieur à l’échelle de l’individu, permettant à chacun de trouver sa place dans le dispositif global.

L’organisation du projet sur le site se fait à travers un système de strates accompagnant la pente douce de la place d’armes et les dénivelés importants du site. La disposition des bâtiments et l’aménagement de leurs extérieurs s’attache à limiter au maximum les déblais, remblais et le défrichement des arbres existants.

La descente de la place d’Armes induit donc le découpage en plateaux séparés par des espaces boisés et des noues paysagères pour la gestion des eaux de pluies.